Issu du magistère de physique fondamentale de l'Université Paris 7, j'ai préparé de fin 1999 à fin 2002 un doctorat de physique théorique au sein du Département d'Astrophysique Relativiste et de Cosmologie (DARC), puis au Laboratoire Univers & Théorie (LUTH) à l'Observatoire de Paris-Meudon.
Après cette thèse consacrée à la physique des étoiles à neutrons, objets astrophysiques de masse similaire à celle du Soleil mais compactifiée dans un rayon de quelques kilomètres, j'ai fait comme la très grande majorité des jeunes chercheurs et ai commencé à voyager de pays en pays (principalement Espagne et Pologne), en attente d'une position plus stable. Même si je n'ai pas encore obtenu un tel poste, cela m'a d'ores et déjà donné l'opportunité d'entamer des collaborations avec des chercheurs de divers profils scientifiques et nationalités : astrophysiciens, physiciens nucléaires, mathématiciens, physiciens relativistes...
D'un point de vue professionnel, cela a impliqué que mes domaines de recherche actuels sont assez variés (même si pouvant paraître similaires à qui ne les connaît pas d'assez près). Ainsi, je m'intéresse à l'évolution des proto-étoiles à neutrons (résidus centraux denses et chauds des supernovae gravitationnelles qui donnent naissance aux étoiles à neutrons et aux trous noirs), à celle des étoiles à neutrons magnétisées (pulsars) ou non, et aux mécanismes possibles d'émission de rayonnement gravitationnel par les objets astrophysiques relativistes, tels que les étoiles à neutrons. Tout ceci fait intervenir comme « outils théoriques principaux » la physique nucléaire à très hautes densités, la relativité générale, l'hydrodynamique et la résolution numérique de systèmes d'équations aux dérivées partielles. Dans chacun de ces domaines et « outils », de nombreux problèmes restent ouverts, et l'un des principaux espoirs est donc d'utiliser, grâce aux observations de plus en plus nombreuses et précises, ces objets astrophysiques comme des laboratoires naturels pour approfondir notre compréhension de la physique fondamentale.
D'un point de vue personnel, le fait de devoir m'exiler à plus ou moins longs termes m'aura apporté quelque chose d'assez similaire à ce que je considère comme un enrichissement professionnel important. J'aurai eu le plaisir de découvrir des gens et des modes de vie parfois assez différents de ce que l'on peut rencontrer en France, et ainsi d'apprendre à apprécier le meilleur de chacun d'entre eux.
Directeur de thèse : K. Frederich
Date de soutenance : 24 Septembre 2009 à l’Université du Maine, mention très honorable.
Intitulé de la thèse : Vers un développement d'applications Android de haute qualité avec Kotlin
Membres du jury :